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french-From the inside of the called "black block"
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Benito Aguitton Wednesday, Jul. 25, 2001 at 12:54 AM |
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Answer to stefan from AC french unemployed movment
From the inside of the called "black block"
every of us!!
Réponse à Stéphane d'AC forum
De l'intérieur du prétendu "Black Block"...
Réponse à Stéphane d'AC forum De l'intérieur du prétendu "Black Block"...
Il ne s'agit pas de mettre en doute la sincérité de ton témoignage au sujet de ce que tu as vu le vendredi à Gènes, mais force est de constater que l'explication que tu en donnes ne correspond en rien à la réalité.
Le cortège qui comprenait ce que les médias appellent le Black Block mais qui était beaucoup plus large puisqu'il était constitué de 3 à 4000 personnes, avait commencé à s'affronter avec la police à midi, aux alentours de la pointe avancée de la zone rouge, des banques ont été détruites et des barricades dressées pour freiner l'avancée des flics, des journalistes de la presse officielle chassés du cortège. En fait, il s'agissait certainement de la fraction la plus aguerrie des manifs et, pour celle-ci, il était évident qu'il ne fallait pas se laisser enfermer par les flics à l'intérieur de leur dispositif, être toujours mobile et d'attaquer des objectifs prédéfinis, loin des grosses concentrations de flics. Effectivement, la majorité de ce cortège, lors des nombreuses assemblées qui se sont tenus en différents endroits, n'avait pas déterminé les mêmes objectifs que tes amis dissociés et socio-démocrates des tute bianche : il lui semblait plutôt stupide d'aller foncer la tête contre un mur (au sens propre) au beau milieu du dispositif policier (c'est à dire dos au mur) ; de plus, n'ayant rien à négocier avec l'Etat ou son "opposition" du moment, son but n'était pas de faire les guignols devant les caméras.
Après avoir monté des barricades Corso Torino et Via Tolemaide pour bloquer les flics qui le poursuivaient, le cortège s'est scindé en trois : un tiers est resté pour défendre les barricades (c'est dans ce groupe que se trouvait Carlo Giuliani), tandis que le reste traversait le pont pour arriver sur la Piazza Giusti où un millier de personnes a obliqué à droite pour marcher sur la prison (qui a été attaquée), le reste tournant à gauche afin de donner l'assaut à la zone rouge (mais en étant protégé sur l'arrière puisque l'ensemble du mouvement avait produit la création d'une "zone libérée" tout autour de la Piazza Giusti (le cortège des tute bianche, complètement statique, bloquant le passage au Nord-Est). Précisons, même si cela t'effarouche, que sur le parcours des commerces ont été pillés et notamment une épicerie, un tabac et un magasin de casques de moto, que des banques ont été incendiées ainsi que des voitures de luxe pour ne rien t'épargner, je me dois de te dire qu'une agence de location de voitures a été prise d'assaut et qu'un superbe rodéo a été improvisé.
Et c'est ce triste spectacle que tu as pu voir, une "zone libérée", l'il du cyclone de l'offensive anarcho-autonome à laquelle s'étaient joints de nombreux prolétaires inorganisés ou en bande, des groupes M-L turcs et d'autres horreurs cosmopolites.
Si tu n'étais pas aveuglé par ta petite conscience tourmentée par des problèmes de jeune adulte responsable, tu aurais vu sur cette place ce que les journaux italiens eux-même rapportent : une base arrière où les combattants des trois fronts susmentionnés font des pique-niques, se partagent les fruits de la cueillette, jouent au foot avec les ballons trouvés dans une station service aux vitrines miraculeusement en miettes.
Il n'y a pas grand chose à dire sur ta description des Tshirt et autres détails qui montre juste que tu prends tes lecteurs pour des cons, comme ton ami Luca Casarini avec ses deux photos de flics en civil et ses rumeurs les plus stupides dont il nous dévoilera les preuves irréfutables (qu'il a été obligé de mettre dans un coffre en Suisse) demain (ou peut être à la Saint Bové).
Ah! Grâce à lui nous découvrons qu'il existe des policiers qui ne sont pas en uniforme (cela s'appelle communément des flics en civil), que tous ne sont pas adeptes des couleurs chatoyantes de Benetton et qu'il peut donc arriver que certains d'entre eux possèdent un Tshirt noir ; ainsi nous apprenons qu'ils sont parfois armés de bâtons. Ainsi nous apprenons que ce spécialiste de la guérilla de salon ne comprend vraiment pas comment certains peuvent s'organiser pour pénétrer discrètement dans une ville, comment des petits groupes peuvent apparaître et disparaître dans une métropole envahie par des centaines de milliers de manifestants. Lui ne connaît que les manifestations statiques sur des objectifs définis à l'avance avec le gouvernement de gauche
et oui mon petit Luca le gouvernement a changé, il va falloir trouver autre chose pour continuer ton cirque médiatique.
Il n'y a rien de surprenant à ce qu'un apprenti politicard héritier d'une longue histoire de Repentir et de Dissociation renoue avec les pires mensonges staliniens. Ce qui me surprendra toujours c'est qu'il y ait de si nombreux frustrés pour s'inventer de tels prétextes à leur impuissance. Mon cher Stéphane, il est dommage que tu aies choisi d'être toute ta vie un esclave (même si c'est un esclave qui a choisi la posture de la contestation raisonnable), aujourd'hui je veux bien te plaindre car je ne sais toujours pas si tu es un abruti ou un fieffé menteur Tu dis avoir vu des "cagoulés" parler avec des flics alors qu'il n'y avait pas un seul flic (tout du moins en uniforme) dans la zone dont tu parles, ils auraient évidement été lynché, et même par toi et tes amis d'après ce que j'ai compris de la position dont tu te vantes. Tu opposes le pillage d'une épicerie avec l'attaque de la prison alors que ce sont les mêmes personnes qui ont mené ces deux actions. Tu veux faire croire que des gens voulant se faire passer pour des anarchistes lançaient des tracts du TIKB (orga ML turc), c'est évidemment des membres du TIKB qui les lançaient, ceux-ci s'étant joints au cortège (à moins que cela ne soit des flics chypriotes déguisés). Les manifestants attaquaient la presse et cela t'étonnes, mais peut-être fais-tu parti des anarchistes qui manifestaient devant M6 pour réclamer une télé de qualité digne du service public ? Pour ta gouverne, saches que la chasse aux journalistes (c'est à dire à un des rouages de l'appareil de l'Etat-Capital) a été ouverte depuis plus de 10 ans par les fractions conscientes du prolétariat dans toutes les métropoles. Tu considères tous ces activistes comme des fascistes et/ou des membres des services secrets, ça fait quand même beaucoup de monde, surtout que si tu veux être logique avec toi-même, tu dois y rajouter tous les pilleurs de Los Angeles, la racaille des banlieues du monde occidental, l'entièreté du mouvement de l'autonomie prolétarienne des années 70-80 en France et en Italie. Tu oublies que, ce faisant, tu englobes Carlo Giuliani parmi les fascistes et les barbouzes, alors que comme tu l'as vu de tes propres yeux et comme il est facile de le constater sur toutes les photos de presse les affrontements ont été menés au coude à coude entre soi-disant "Blacks Blocks", autonomes, jeunes prolétaires et Tute Bianche contre la police. A ce moment tes prétendus flics, comme par enchantement ne le sont plus (ils viennent certainement de démissionner à l'instant).
Evidement je ne signe pas, si tu en déduis que c'est par ce que je suis un élément provocateur payé par la CIA, je ne peux plus rien faire pour toi.
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Anarchie : les uns NE dominent PAS les autres
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qui sont les vrais anars, non-dominants ? Tuesday, Jul. 24, 2001 at 4:47 AM |
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Cher ami,
Il ne s'agit pas de mettre en doute la sincérité de ton témoignage non plus. Je comprends bien que tu sois blessé par les critiques faites sur les tactiques « black bloc » et par ce qui fait penser qu'il y eut une forte participation d'agents provocateurs.
Mais à condition que l'on accepte une diversité des tactiques de façon à ce que les « apprentis politicards » et ceux de ton cortège puissent agir ensemble sans que les uns nuisent à l'efficacité de l'action des autres, je ne vois pas où se trouve le problème. (Tu n'a pas fait de lien html sur les commentaires de Stéphane, on n'en sait rien ici...)
N'est-il pas utile que les « frustrés impuissants » puissent travailler avec les moins frustrés de façon à ce que ni l'un ni l'autre groupe domine sur l'autre ? Comment faire la révolution si l'un groupe domine l'autre ?
Le fait de dénoncer les flics casseurs n'invalide pas vos choix politiques et tactiques. Il implique sans doute que vous êtes en toute petite minorité. Ce qui n'empêche pas que vous choisissions une violence que vous jugiez valable contre la violence de l'état, à condition que vos actions n'affaiblissent pas la révolution, bien réelle, qui se construit lentement mais solidement, et que vous acceptiez que vos actions soient jugées d'une façon ou d'une autre.
Si ton groupe agit de façon à affaiblir l'autre groupe, c'est un choix anti-anarchiste. La domination, l'hiérarchie, sont anti-anarchistes.
Sur les faits :
> qu'il n'y avait pas un seul flic (tout du moins en > uniforme) dans la zone dont tu parles, ils auraient évidement été lynché
http://italy.indymedia.org/front.php3?article_id=6149&group=webcast
Sans doute ici, ce n'est pas la zone dont Stéphane a parlé. Les types habillés en black bloc n'ont pas l'air de vouloir lyncher monsieur le gendarme...
Voir aussi:
http://www.lbbs.org/yabastagenoa.htm
où l'on critique les flics casseurs sans dévaloriser du tout le vrai black bloc.
www.lbbs.org/yabastagenoa.htm
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suite de ... de l'interieur
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Benito Aguitton Tuesday, Jul. 24, 2001 at 2:34 PM |
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sorry for the french but indy france is a little down...
reponse a anarchie et domination ------ Evidement nous ne sommes pas d'accord sur ce que tu appelles "le camp de la révolution", pour moi il s'agit des prolétaires révoltés (y compris avec leurs contradictions), alors que pour toi les organisations sociales-démocrates, citoyennes, de la gauche de la gauche, feraient partie de ce camp. Toutes les luttes auquelles j'ai participé (chômeurs, sans-papiers, antifascisme) m'ont toujours prouvé le contraire. L'impérialisme européen, le social-libéralisme à la française ne sont pas ma tasse de thé. Contrairement à la LCR, à Droit Devant!! et à Attac je ne pense pas qu'il faut pousser les génocideurs du Rwanda (la gauche frnçaise) sur sa gauche. La social démocratie européenne (majoritaire dans l'UE) sont mes ennemis au même titre que la droite, et ses alliés ne sont pas mes amis.
----------- ps le texte d'origine sera en dessous...
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french -texte d'origine sur ..de l'interieur
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messenger Tuesday, Jul. 24, 2001 at 2:39 PM |
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repris de la liste de diffusion avec le texte original...
Réponse à Stéphane d'AC forum (cf texte en fin)
De l'intérieur du prétendu "Black Block"...
Il ne s'agit pas de mettre en doute la sincérité de ton témoignage au sujet de ce que tu as vu le vendredi à Gènes, mais force est de constater que l'explication que tu en donnes ne correspond en rien à la réalité.
Le cortège qui comprenait ce que les médias appellent le Black Block mais qui était beaucoup plus large puisqu'il était constitué de 3 à 4000 personnes, avait commencé à s'affronter avec la police à midi, aux alentours de la pointe avancée de la zone rouge, des banques ont été détruites et des barricades dressées pour freiner l'avancée des flics, des journalistes de la presse officielle chassés du cortège. En fait, il s'agissait certainement de la fraction la plus aguerrie des manifs et, pour celle-ci, il était évident qu'il ne fallait pas se laisser enfermer par les flics à l'intérieur de leur dispositif, être toujours mobile et d'attaquer des objectifs prédéfinis, loin des grosses concentrations de flics. Effectivement, la majorité de ce cortège, lors des nombreuses assemblées qui se sont tenus en différents endroits, n'avait pas déterminé les mêmes objectifs que tes amis dissociés et socio-démocrates des tute bianche : il lui semblait plutôt stupide d'aller foncer la tête contre un mur (au sens propre) au beau milieu du dispositif policier (c'est à dire dos au mur) ; de plus, n'ayant rien à négocier avec l'Etat ou son "opposition" du moment, son but n'était pas de faire les guignols devant les caméras.
Après avoir monté des barricades Corso Torino et Via Tolemaide pour bloquer les flics qui le poursuivaient, le cortège s'est scindé en trois : un tiers est resté pour défendre les barricades (c'est dans ce groupe que se trouvait Carlo Giuliani), tandis que le reste traversait le pont pour arriver sur la Piazza Giusti où un millier de personnes a obliqué à droite pour marcher sur la prison (qui a été attaquée), le reste tournant à gauche afin de donner l'assaut à la zone rouge (mais en étant protégé sur l'arrière puisque l'ensemble du mouvement avait produit la création d'une "zone libérée" tout autour de la Piazza Giusti (le cortège des tute bianche, complètement statique, bloquant le passage au Nord-Est). Précisons, même si cela t'effarouche, que sur le parcours des commerces ont été pillés et notamment une épicerie, un tabac et un magasin de casques de moto, que des banques ont été incendiées ainsi que des voitures de luxe pour ne rien t'épargner, je me dois de te dire qu'une agence de location de voitures a été prise d'assaut et qu'un superbe rodéo a été improvisé.
Et c'est ce triste spectacle que tu as pu voir, une "zone libérée", l'il du cyclone de l'offensive anarcho-autonome à laquelle s'étaient joints de nombreux prolétaires inorganisés ou en bande, des groupes M-L turcs et d'autres horreurs cosmopolites.
Si tu n'étais pas aveuglé par ta petite conscience tourmentée par des problèmes de jeune adulte responsable, tu aurais vu sur cette place ce que les journaux italiens eux-même rapportent : une base arrière où les combattants des trois fronts susmentionnés font des pique-niques, se partagent les fruits de la cueillette, jouent au foot avec les ballons trouvés dans une station service aux vitrines miraculeusement en miettes.
Il n'y a pas grand chose à dire sur ta description des Tshirt et autres détails qui montre juste que tu prends tes lecteurs pour des cons, comme ton ami Luca Casarini avec ses deux photos de flics en civil et ses rumeurs les plus stupides dont il nous dévoilera les preuves irréfutables (qu'il a été obligé de mettre dans un coffre en Suisse) demain (ou peut être à la Saint Bové).
Ah! Grâce à lui nous découvrons qu'il existe des policiers qui ne sont pas en uniforme (cela s'appelle communément des flics en civil), que tous ne sont pas adeptes des couleurs chatoyantes de Benetton et qu'il peut donc arriver que certains d'entre eux possèdent un Tshirt noir ; ainsi nous apprenons qu'ils sont parfois armés de bâtons. Ainsi nous apprenons que ce spécialiste de la guérilla de salon ne comprend vraiment pas comment certains peuvent s'organiser pour pénétrer discrètement dans une ville, comment des petits groupes peuvent apparaître et disparaître dans une métropole envahie par des centaines de milliers de manifestants. Lui ne connaît que les manifestations statiques sur des objectifs définis à l'avance avec le gouvernement de gauche
et oui mon petit Luca le gouvernement a changé, il va falloir trouver autre chose pour continuer ton cirque médiatique.
Il n'y a rien de surprenant à ce qu'un apprenti politicard héritier d'une longue histoire de Repentir et de Dissociation renoue avec les pires mensonges staliniens. Ce qui me surprendra toujours c'est qu'il y ait de si nombreux frustrés pour s'inventer de tels prétextes à leur impuissance. Mon cher Stéphane, il est dommage que tu aies choisi d'être toute ta vie un esclave (même si c'est un esclave qui a choisi la posture de la contestation raisonnable), aujourd'hui je veux bien te plaindre car je ne sais toujours pas si tu es un abruti ou un fieffé menteur
Tu dis avoir vu des "cagoulés" parler avec des flics alors qu'il n'y avait pas un seul flic (tout du moins en uniforme) dans la zone dont tu parles, ils auraient évidement été lynché, et même par toi et tes amis d'après ce que j'ai compris de la position dont tu te vantes.
Tu opposes le pillage d'une épicerie avec l'attaque de la prison alors que ce sont les mêmes personnes qui ont mené ces deux actions.
Tu veux faire croire que des gens voulant se faire passer pour des anarchistes lançaient des tracts du TIKB (orga ML turc), c'est évidemment des membres du TIKB qui les lançaient, ceux-ci s'étant joints au cortège (à moins que cela ne soit des flics chypriotes déguisés).
Les manifestants attaquaient la presse et cela t'étonnes, mais peut-être fais-tu parti des anarchistes qui manifestaient devant M6 pour réclamer une télé de qualité digne du service public ? Pour ta gouverne, saches que la chasse aux journalistes (c'est à dire à un des rouages de l'appareil de l'Etat-Capital) a été ouverte depuis plus de 10 ans par les fractions conscientes du prolétariat dans toutes les métropoles.
Tu considères tous ces activistes comme des fascistes et/ou des membres des services secrets, ça fait quand même beaucoup de monde, surtout que si tu veux être logique avec toi-même, tu dois y rajouter tous les pilleurs de Los Angeles, la racaille des banlieues du monde occidental, l'entièreté du mouvement de l'autonomie prolétarienne des années 70-80 en France et en Italie.
Tu oublies que, ce faisant, tu englobes Carlo Giuliani parmi les fascistes et les barbouzes, alors que comme tu l'as vu de tes propres yeux et comme il est facile de le constater sur toutes les photos de presse les affrontements ont été menés au coude à coude entre soi-disant "Blacks Blocks", autonomes, jeunes prolétaires et Tute Bianche contre la police. A ce moment tes prétendus flics, comme par enchantement ne le sont plus (ils viennent certainement de démissionner à l'instant).
Evidement je ne signe pas, si tu en déduis que c'est par ce que je suis un élément provocateur payé par la CIA, je ne peux plus rien faire pour toi.
----- Original Message ----- From: "Stéphane" <stephane.acrhone@free.fr> To: "AC Forum" <ac-forum@ras.eu.org> Sent: Monday, July 23, 2001 3:27 PM Subject: [caravane-anticapitaliste-fr] petits récits sur le contre G8 - Stéfan AC! Rhône
--------------------------- En route pour Gênes ----------------------------------- Jeudi matin le bus du collectif de Lyon est parti vers 8 h 30, nous venions de passer le péage après Nice (fin d'après midi) lorsque notre bus a été invité par les gendarmes mobiles à se garer sur le côté, un canon à eau (le même modèle utilisé à Nice) se trouvait face à nous : fouille de tous les bagages et du bus par les services de douanes, à noter la présence d'un vieux labrador-renifleur qui en en voulait plus à nos provisions de route qu'à toute autre chose (...), quarante minutes plus tard après avoir fait une pause rapide au point relais de Beausoleil nous arrivions à la frontière, invités, de nouveau, par les douaniers et les carabiniers italiens à stopper notre bus : contrôle de toutes les pièces d'identité (quasiment). Nous sommes arrivés sur Gênes deux heures plus tard et après infos données par le centre de convergence, nous nous sommes rendus sur le campement de Sciorba au Nord de la ville sur un stade aménagé : grandes tentes recouvrant la pelouse, accès à des sanitaires...
--------------------------------- La journée de vendredi, journée de désobéissance civile --------------------------------------------------- Dès 8 h 00, un petit groupe d'AC! s'est rendu au stade Carlini pour rencontrer les Tutte Bianche et assister à leurs préparatifs. Le stade était plein à craquer, la nuit précédente un orage assez violent avait arroser toute la région causant pas mal d'inondations dans les couchages des manifestants... Le soleil était présent et chacun s'activait à bricoler des protections en vue de la manifestation non-violente de l'après midi. La presse n'a pas arrêté d'affluer pendant plusieurs heures faisant interviews sur interviews. Nous avons commencé à nous mettre en marche en début d'après midi sur le corso Europa en direction de la gare de Brignole. Au bout de 15 minutes le cortège en branle, avec les Tutte Bianche devant équipés de leurs protections collectives en plexiglas et équipements individuels, puis a stoppé pendant un long moment, trop longtemps à mon sens et j'ai décidé d'abandonner mes camarades pour aller devant voir ce qui se passait... L'avenue devant le cortège était vide, à la hauteur du carrefour Via Montevideo et Via Tolemaide une voiture brulait et j'aperçus un groupe de 5-6 personnes tout en noir et cagoulés qui venait de casser une agence de location de voiture (Via Rent), plus bas sur Via Montevideo d'autres voitures et conteneurs poubelles brulaient au milieu de la chaussée, les journalistes faisaient des photos, des ambulances n'arrêtaient pas de monter sur l'avenue déserte, il devait être 14 h. Je décidais de descendre sur le carrefour, point de contact prévu avec la police et les Tutte Bianche (Corso Torino et Via Tolemaide), à gauche des barricades à l'entrée du passage sous les voies ferroviaires des barricades bloquaient en partie l'accès, je me dirigeais jusqu'au carrefour de la Piazza Giusti. A cet endroit précis différents groupes (une tentaine de personnes au plus) encagoulés et vêtus de noir cassaient tout ce qu'il trouvaient sur le lieu, puis ont pillé une épicerie, certains taguaient les murs avec des A et des slogans "brièvement" anti-capitalistes, d'autres commençaient à incendier des voitures. Une certaine formes de terreur sombre m'apparut au visage : détruire tout ce qu'il y avait sur le chemin, sans discrimination, pillage de tout ce qui pouvait l'être, remplissage de caddies avec de l'alcool et de la bouffe. A partir de cette place, j'ai commencé à ressentir l'impression que j'étais dans une zone autonome "sans loi, ni droit". Le mouvement s'est déplacé vers la Via Canevari en passant un pont, pas mal de personnes (une soixantaine), en plus des cagoulés vêtus de noirs participaient à la casse systématique : panneaux de signalisation, voitures (...). Arrivés au carrefour après le pont, 3-4 tambours noirs tournaient en rond sur le carrefour jouant des airs funèbres avec des gens autour tenant des drapeaux noirs avec des symboles de type tête de mort et autres symboles que j'ai eu du mal à identifier : cela ressemblait à des dessins issus des pochettes de CD de hard metal et autres megadeath (voire autres). Une voiture a commencé à bruler à 10 mètres d'une station de service, sur la place, les petits groupes détruisaient tout, puis s'en sont pris à un magasin d'équipements moto, en ressortant avec des casques, chaines, équipements cuirs, d'autres élevaient des barricades du côté de Via Canevari (direction Nord) puis y mettant le feu. Les pompiers sont intervenus au bout de 20 minutes (le risque d'extension de l'incendie des voitures à la station de service était grand), nous étions survolés en permanence par un gros hélicoptère des carabinieri. Au plus fort de la casse, 100 personnes se trouvaient sur la place dont pas mal d'observateurs et de journalistes qui ont été parfois violentés par les cagoulés vêtus de noir. Ces mêmes groupes (5-6 de 6-7 personnes, faites le calcul) avaient la faculté de disparaitre dans la montée des rues du côté de Corso Monte Grappa et d'autres réapparaissaient subitement entrainant d'autres personnes masqués mais en civil (tenue de ville, je devrais dire) avec elles. Au bout de trente minutes je décidais de faire demi-tour après avoir rencontré des camarades sur place, qui comme moi, observaient ce qui se passaient en essayant de comprendre. A deux cents mètres de la place (côté gare de Brignole), des centaines de flics armés jusqu'aux dents patientaient et observaient la scène de destructions massives. Pas plus que ça, l'hélicoptère était toujours présent et les petits groupes cagoulés vêtus de noirs se sont évaporés au même rythme que les tambours, comme ça comme par enchantement... (j'ai pas tout compris !!!). De retour au carrefour de Corso Torino et Via Tolemaide, j'aperçus le cortège des Tutte Bianche s'approchant. En situation de repli, je me glissais dans les rues parallèles où le cortège déborda rapidement dès l'entrée en contact au carrefour, le contact des Tutte Bianche avec la police fut violent et rapide, les débordements dans les rues parallèles amenèrent les manifestants à bloquer la Via GT Invrea avec des poubelles depuis la place Alimonda. L'assaut de la police fut très violent : les cars de flics nous chargèrent à plusieurs reprises pour permettre l'évacuation des flics pris en tenaille par les manifestants des deux côtés. Il y a eu quelques blessés légers mais ça aurait pu être pire, les ambulances n'ont pas cessé de passer sur cet axe pendant toute l'après midi. Les lacymos ont fini par gazer tout le quartier jusqu'au repli des Tutte Bianche, puis la police a avancé et dans la rue parallèle où je me trouvais ils n'ont pu progressé, bien au contraire, nous avons pu remettre d'aplomb le matériel de protection des Tutte Bianche et ils sont redescendus sur l'avenue, enfonçant assez rapidement la ligne de protection des flics jusqu'au carrefour de la Via GT Inrea et le Coso Torino à quelques centaines de mètres de la zone rouge. La police nous arrosa copieusement de gaz mais les manifestants n'arrêtaient pas de reculer et de retourner "au front" ne lachant pas un mètre. Les jeunes déssoudaient les bordures de trottoirs pour les briser ensuite et les laner sur la police, les conteneurs de verrre servianet de "munitions" contre l'avancée des flics. En fin d'après midi, nous nous sommes pas rendu compte assez rapidement que les Tutte Bianche s'étaient mis en repli reculant de plusieurs de centaines de mètres sur la Via Tolemaide jusqu'au carrefour de la Via Montevideo. Nous nous retrouvions pris en tenaille par la police et toujours arrosés à chaque minute qui passaient par les lacrymos. Le repli se fit brutalement par un mouvement de masse qui laissa quelques personnes isolés sur la place Alimanda face à une arrivée massive de flics protégés par des véhicules légers et blindés. Nous avons fui vers la Piazza Tommasseo et c'est à ce moment-là que le drame est arrivé, la police était présente de façon massive sur la Piazza Alimanda et n'a pas hésité à abattre Carlo alors qu'elle était toute puissante. Il s'agit bien d'un assassinat (aux dernières infos le policier-assassin aurait 20 ans), Carlo en avait 23... La police a pratiqué le tir tendu pendant près de 20 minutes et c'est de peu que j'ai échappé à une grenade en plein visage, tout le monde n'a pas eu la même chance, hélas. La charge fut très lourde, la tenaille s'est refermée sur nous sur la Piazza Tommaseo, les flics arrivaient en rangs serrés depuis le Corso Buenos Aires également. Nous avons fui dans un triste bordel sur les pentes du parc, les lacrymos tombaient des arbres... Pas mal de personnes sont restées bloquées sur la place en raison du gaz et de la charge des flics. Nous avons contournés la zone de répression pour nous réfugier au centre de convergence, harassés par tant de violence et de haine de la part de police... C'est le soir que nous avons eu confirmation de la mort de Carlo et une vive colère s'est fait ressentir au centre de convergence, certains italiens voulaient repartir en ville où des combats avaient encore lieu à certains points. Le lendemain ne pouvait se satisfaire d'une manifestation "bon enfant", la colère tenaient beaucoup d'entre nous au ventre. Nous avons pu rentrer assez tardivement au campement de Sciorba par bus après que le maire soit intervenu au centre de convergence du GSF, après aussi s'être fait pris à parti : "assassino...." et quelques bouteilles de bierre.
--------------------------------- La journée de samedi, journée de tous les dangers -------------------------------------------- Le cortège s'ébranlait depuis une trntaine de minutes à l'angle du Corso Torino et du Corso G Marconi où au bout (limite zone rouge) une masse assez compacte et impressionnante de flics s'étaient mis en place. Rapidement, un certain nombre de personnes se sont mis en position, harcelant avec bouteilles et cailloux les flics qui ont très rapidement lancé des lacrymos, pendant ce temps-là quelques personnes détruisaient les vitrines proches, incendiant poubelles et tout autre matériel récupéré ici et là. La police avança de plus en plus rapidement, entrant dans le centre de convergence jusqu'à couper le cortège (première coupure), ils ont investis le centre par la mer et l'entrée principale (témoignages de passages à tabac, une jeune femme a été gravement blessée). La police aurait pu rester en position défensive, les 150-200 personnes qui les harcelaient ne seraient pas allées plus loin (trop de forces en face), pourtant les flics se sont avancés au pas de charge, gazant au maximum tout le bord de mer. Nous avons fui pour recoller la fin de manifestation coupée dans les gaz. Au premier carrefour, pensant avoir réussi à échapper au champ de bataille enfumé, une nouvelle vague de flics arrivaient en véhicules par la Via Cecchi et nous ont chargé au pas de course (même avec 20 kilos de matos sur le dos ils courent...), coupant de nouveau la manif qui avait bifurqué plus haut. Nous sommes restés bloqués avec des pacifistes qui avaient ceinturé leur cortège, nous empêchant d'y entrer pour nous protéger. Fin de la journée après avoir rejoint la fin de manif et être remonté à pied jusqu'au campement de Sciorba.
---------------------------- Ce que j'en pense -------------------------------- * Le début d'après midi passé avec les cagoulés vêtus de noir : Ils étaient très peu nombreux (quelques dizaines), agissant avec une "tranquilité déconcertante", amenant à eux d'autres personnes pour casser, ils parlaient essentiellement italien, allemand et français (pour ce que j'ai entendu), étaient violents et SUREMENT PAS anarchistes (à mon sens, cela n'avait rien à voir avec l'anarchisme, il faut le répéter), ils balançaient des tracts et flyers au nom du "TIKB revolutionary communists leage of turkey" et se revendiquent comme marxiste-léniniste. D'autres parlaient aux flics et n'étaient pas habillés en noirs, seulement un foulard devant le visage et repartaient rapidement sur les lieux de la casse pour y participer "sauvagement" car il n'y a pas d'autres mots pour décrire ce que j'y ai vu : pillage d'épicerie en particulier. Même entre eux c'était pas évidemment : ils se sont battus sur une place après avoir bien bu l'alcool pillé dans l'épicerie, ont agressé la presse les filmant masqués. Possible qu'il y ait eu des groupes autonomes anti-K avec eux mais pas pour les mêmes raisons "politiques", utilisant juste le vecteur pour agir sur les symboles capitalistes, pas pour le pillage. La police était au courant des actions de pillages depuis midi et n'est pas intervenu à aucun moment, j'ai vu une délégation avec ce qui doit servir de préfet à Gênes qui évaluait les dégâts à 100 mètres des exactions en cours... Là on peut rire !!! L'hélicoptère survolait sans cesse les "festivités" et quelques centaines de flics auraient pu les neutraliser. Je pense plutôt que ces activistes, que je considère comme fascistes, étaient plutôt à la solde des services de renseignements et de l'état italien (comme tous les états...). Ce n'était pas des jeunes de banlieux, des anarchistes, des "pilleurs" ordinaires, le champ était libre, ils agissaient comme meneurs des troupes, étaient organisés, rapides et se baladaient en toute tranquillité... Assez déconcertant, j'ai trouvé avec quelle sérennité ils brûlaient et détruisaient... Le matin même des anarchistes attaquaient la prison au coktail molotov et là j'y trouve beaucoup plus un symbole politique, pas dans le pillage d'une épicerie ou l'incendie d'une bagnole... Y'a pas eu que des mercedes et des bm incendiées...
* Sur la manif de désobéissance civile : Déjà c'est pas évident de qualifier la violence et la non-violence, est-ce que d'aller au contact avec les flics, comme les Tutte Bianche, c'est de la non-violence ? , je n'en suis pas convaincu. Jusqu'où peut aller la désobéissance civile ? Le contexte social italien est trop souvent occulté lorsque l'on parle du contre-G8 à Gênes : depuis plusieurs mois les centres sociaux sont la cibles de descentes policières, des militants sont interpellés avec un canif dans la poche, passés à tabac, les menaces fascistes contre tous les groupes d'extrême gauche n'ont pas attendu berlusconi au pouvoir, quant aux anarchistes italiens, ils subissent depuis des décennies la violence de l'état italien... L'Italie c'est aussi la misère sociale (tout comme en Espagne, en Grèce...), suffit de passer quelques jours à Naples pour s'en rendre compte, avec des militants qui essayent d'organiser les précaires napolitains dans une ville où plus d'un million de personnes vivent dans la misère, dans la quasi ignorance du reste du monde (de l'europe). Cet après midi passé avec les italiens en parallèle avec le cortège des Tutte Bianche est assez riche ; il s'agissait bien d'un intifada de la base qui en assez de crever la dalle et d'être soumis à un diktat qui affame et fait crever pour finir. On ne peut songer à un seul moment que chacun pouvait manifester dans le calme et encore moins dans le lendemain après l'assassinat de Carlo, à moins d'occulter la réalité de la vie quotidienne de millions de personnes en Italie et ailleurs...
"La première violence est celle de l'état, du capitalisme... Pas celle des pierres et des banques détruites..."
Aux affameurs : "nous resterons debout et déterminés"
Pour nous empêcher d'entrer dans la zone rouge, ils ont utilisé tous les moyens. Pour casser notre mouvement, ils n'ont pas hésité à manipuler et criminaliser... à tuer, emprisonner et blesser. Il faut pas l'oublier.
stéfan ----------------------------------- "Loin du bruit des bottes, le silence des pantoufles"
stephane.acrhone@free.fr auteur du premier texte...
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french -texte d'origine sur ..de l'interieur
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messenger Tuesday, Jul. 24, 2001 at 2:40 PM |
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repris de la liste de diffusion avec le texte original...
Réponse à Stéphane d'AC forum (cf texte en fin)
De l'intérieur du prétendu "Black Block"...
Il ne s'agit pas de mettre en doute la sincérité de ton témoignage au sujet de ce que tu as vu le vendredi à Gènes, mais force est de constater que l'explication que tu en donnes ne correspond en rien à la réalité.
Le cortège qui comprenait ce que les médias appellent le Black Block mais qui était beaucoup plus large puisqu'il était constitué de 3 à 4000 personnes, avait commencé à s'affronter avec la police à midi, aux alentours de la pointe avancée de la zone rouge, des banques ont été détruites et des barricades dressées pour freiner l'avancée des flics, des journalistes de la presse officielle chassés du cortège. En fait, il s'agissait certainement de la fraction la plus aguerrie des manifs et, pour celle-ci, il était évident qu'il ne fallait pas se laisser enfermer par les flics à l'intérieur de leur dispositif, être toujours mobile et d'attaquer des objectifs prédéfinis, loin des grosses concentrations de flics. Effectivement, la majorité de ce cortège, lors des nombreuses assemblées qui se sont tenus en différents endroits, n'avait pas déterminé les mêmes objectifs que tes amis dissociés et socio-démocrates des tute bianche : il lui semblait plutôt stupide d'aller foncer la tête contre un mur (au sens propre) au beau milieu du dispositif policier (c'est à dire dos au mur) ; de plus, n'ayant rien à négocier avec l'Etat ou son "opposition" du moment, son but n'était pas de faire les guignols devant les caméras.
Après avoir monté des barricades Corso Torino et Via Tolemaide pour bloquer les flics qui le poursuivaient, le cortège s'est scindé en trois : un tiers est resté pour défendre les barricades (c'est dans ce groupe que se trouvait Carlo Giuliani), tandis que le reste traversait le pont pour arriver sur la Piazza Giusti où un millier de personnes a obliqué à droite pour marcher sur la prison (qui a été attaquée), le reste tournant à gauche afin de donner l'assaut à la zone rouge (mais en étant protégé sur l'arrière puisque l'ensemble du mouvement avait produit la création d'une "zone libérée" tout autour de la Piazza Giusti (le cortège des tute bianche, complètement statique, bloquant le passage au Nord-Est). Précisons, même si cela t'effarouche, que sur le parcours des commerces ont été pillés et notamment une épicerie, un tabac et un magasin de casques de moto, que des banques ont été incendiées ainsi que des voitures de luxe pour ne rien t'épargner, je me dois de te dire qu'une agence de location de voitures a été prise d'assaut et qu'un superbe rodéo a été improvisé.
Et c'est ce triste spectacle que tu as pu voir, une "zone libérée", l'il du cyclone de l'offensive anarcho-autonome à laquelle s'étaient joints de nombreux prolétaires inorganisés ou en bande, des groupes M-L turcs et d'autres horreurs cosmopolites.
Si tu n'étais pas aveuglé par ta petite conscience tourmentée par des problèmes de jeune adulte responsable, tu aurais vu sur cette place ce que les journaux italiens eux-même rapportent : une base arrière où les combattants des trois fronts susmentionnés font des pique-niques, se partagent les fruits de la cueillette, jouent au foot avec les ballons trouvés dans une station service aux vitrines miraculeusement en miettes.
Il n'y a pas grand chose à dire sur ta description des Tshirt et autres détails qui montre juste que tu prends tes lecteurs pour des cons, comme ton ami Luca Casarini avec ses deux photos de flics en civil et ses rumeurs les plus stupides dont il nous dévoilera les preuves irréfutables (qu'il a été obligé de mettre dans un coffre en Suisse) demain (ou peut être à la Saint Bové).
Ah! Grâce à lui nous découvrons qu'il existe des policiers qui ne sont pas en uniforme (cela s'appelle communément des flics en civil), que tous ne sont pas adeptes des couleurs chatoyantes de Benetton et qu'il peut donc arriver que certains d'entre eux possèdent un Tshirt noir ; ainsi nous apprenons qu'ils sont parfois armés de bâtons. Ainsi nous apprenons que ce spécialiste de la guérilla de salon ne comprend vraiment pas comment certains peuvent s'organiser pour pénétrer discrètement dans une ville, comment des petits groupes peuvent apparaître et disparaître dans une métropole envahie par des centaines de milliers de manifestants. Lui ne connaît que les manifestations statiques sur des objectifs définis à l'avance avec le gouvernement de gauche
et oui mon petit Luca le gouvernement a changé, il va falloir trouver autre chose pour continuer ton cirque médiatique.
Il n'y a rien de surprenant à ce qu'un apprenti politicard héritier d'une longue histoire de Repentir et de Dissociation renoue avec les pires mensonges staliniens. Ce qui me surprendra toujours c'est qu'il y ait de si nombreux frustrés pour s'inventer de tels prétextes à leur impuissance. Mon cher Stéphane, il est dommage que tu aies choisi d'être toute ta vie un esclave (même si c'est un esclave qui a choisi la posture de la contestation raisonnable), aujourd'hui je veux bien te plaindre car je ne sais toujours pas si tu es un abruti ou un fieffé menteur
Tu dis avoir vu des "cagoulés" parler avec des flics alors qu'il n'y avait pas un seul flic (tout du moins en uniforme) dans la zone dont tu parles, ils auraient évidement été lynché, et même par toi et tes amis d'après ce que j'ai compris de la position dont tu te vantes.
Tu opposes le pillage d'une épicerie avec l'attaque de la prison alors que ce sont les mêmes personnes qui ont mené ces deux actions.
Tu veux faire croire que des gens voulant se faire passer pour des anarchistes lançaient des tracts du TIKB (orga ML turc), c'est évidemment des membres du TIKB qui les lançaient, ceux-ci s'étant joints au cortège (à moins que cela ne soit des flics chypriotes déguisés).
Les manifestants attaquaient la presse et cela t'étonnes, mais peut-être fais-tu parti des anarchistes qui manifestaient devant M6 pour réclamer une télé de qualité digne du service public ? Pour ta gouverne, saches que la chasse aux journalistes (c'est à dire à un des rouages de l'appareil de l'Etat-Capital) a été ouverte depuis plus de 10 ans par les fractions conscientes du prolétariat dans toutes les métropoles.
Tu considères tous ces activistes comme des fascistes et/ou des membres des services secrets, ça fait quand même beaucoup de monde, surtout que si tu veux être logique avec toi-même, tu dois y rajouter tous les pilleurs de Los Angeles, la racaille des banlieues du monde occidental, l'entièreté du mouvement de l'autonomie prolétarienne des années 70-80 en France et en Italie.
Tu oublies que, ce faisant, tu englobes Carlo Giuliani parmi les fascistes et les barbouzes, alors que comme tu l'as vu de tes propres yeux et comme il est facile de le constater sur toutes les photos de presse les affrontements ont été menés au coude à coude entre soi-disant "Blacks Blocks", autonomes, jeunes prolétaires et Tute Bianche contre la police. A ce moment tes prétendus flics, comme par enchantement ne le sont plus (ils viennent certainement de démissionner à l'instant).
Evidement je ne signe pas, si tu en déduis que c'est par ce que je suis un élément provocateur payé par la CIA, je ne peux plus rien faire pour toi.
----- Original Message ----- From: "Stéphane" <stephane.acrhone@free.fr> To: "AC Forum" <ac-forum@ras.eu.org> Sent: Monday, July 23, 2001 3:27 PM Subject: [caravane-anticapitaliste-fr] petits récits sur le contre G8 - Stéfan AC! Rhône
--------------------------- En route pour Gênes ----------------------------------- Jeudi matin le bus du collectif de Lyon est parti vers 8 h 30, nous venions de passer le péage après Nice (fin d'après midi) lorsque notre bus a été invité par les gendarmes mobiles à se garer sur le côté, un canon à eau (le même modèle utilisé à Nice) se trouvait face à nous : fouille de tous les bagages et du bus par les services de douanes, à noter la présence d'un vieux labrador-renifleur qui en en voulait plus à nos provisions de route qu'à toute autre chose (...), quarante minutes plus tard après avoir fait une pause rapide au point relais de Beausoleil nous arrivions à la frontière, invités, de nouveau, par les douaniers et les carabiniers italiens à stopper notre bus : contrôle de toutes les pièces d'identité (quasiment). Nous sommes arrivés sur Gênes deux heures plus tard et après infos données par le centre de convergence, nous nous sommes rendus sur le campement de Sciorba au Nord de la ville sur un stade aménagé : grandes tentes recouvrant la pelouse, accès à des sanitaires...
--------------------------------- La journée de vendredi, journée de désobéissance civile --------------------------------------------------- Dès 8 h 00, un petit groupe d'AC! s'est rendu au stade Carlini pour rencontrer les Tutte Bianche et assister à leurs préparatifs. Le stade était plein à craquer, la nuit précédente un orage assez violent avait arroser toute la région causant pas mal d'inondations dans les couchages des manifestants... Le soleil était présent et chacun s'activait à bricoler des protections en vue de la manifestation non-violente de l'après midi. La presse n'a pas arrêté d'affluer pendant plusieurs heures faisant interviews sur interviews. Nous avons commencé à nous mettre en marche en début d'après midi sur le corso Europa en direction de la gare de Brignole. Au bout de 15 minutes le cortège en branle, avec les Tutte Bianche devant équipés de leurs protections collectives en plexiglas et équipements individuels, puis a stoppé pendant un long moment, trop longtemps à mon sens et j'ai décidé d'abandonner mes camarades pour aller devant voir ce qui se passait... L'avenue devant le cortège était vide, à la hauteur du carrefour Via Montevideo et Via Tolemaide une voiture brulait et j'aperçus un groupe de 5-6 personnes tout en noir et cagoulés qui venait de casser une agence de location de voiture (Via Rent), plus bas sur Via Montevideo d'autres voitures et conteneurs poubelles brulaient au milieu de la chaussée, les journalistes faisaient des photos, des ambulances n'arrêtaient pas de monter sur l'avenue déserte, il devait être 14 h. Je décidais de descendre sur le carrefour, point de contact prévu avec la police et les Tutte Bianche (Corso Torino et Via Tolemaide), à gauche des barricades à l'entrée du passage sous les voies ferroviaires des barricades bloquaient en partie l'accès, je me dirigeais jusqu'au carrefour de la Piazza Giusti. A cet endroit précis différents groupes (une tentaine de personnes au plus) encagoulés et vêtus de noir cassaient tout ce qu'il trouvaient sur le lieu, puis ont pillé une épicerie, certains taguaient les murs avec des A et des slogans "brièvement" anti-capitalistes, d'autres commençaient à incendier des voitures. Une certaine formes de terreur sombre m'apparut au visage : détruire tout ce qu'il y avait sur le chemin, sans discrimination, pillage de tout ce qui pouvait l'être, remplissage de caddies avec de l'alcool et de la bouffe. A partir de cette place, j'ai commencé à ressentir l'impression que j'étais dans une zone autonome "sans loi, ni droit". Le mouvement s'est déplacé vers la Via Canevari en passant un pont, pas mal de personnes (une soixantaine), en plus des cagoulés vêtus de noirs participaient à la casse systématique : panneaux de signalisation, voitures (...). Arrivés au carrefour après le pont, 3-4 tambours noirs tournaient en rond sur le carrefour jouant des airs funèbres avec des gens autour tenant des drapeaux noirs avec des symboles de type tête de mort et autres symboles que j'ai eu du mal à identifier : cela ressemblait à des dessins issus des pochettes de CD de hard metal et autres megadeath (voire autres). Une voiture a commencé à bruler à 10 mètres d'une station de service, sur la place, les petits groupes détruisaient tout, puis s'en sont pris à un magasin d'équipements moto, en ressortant avec des casques, chaines, équipements cuirs, d'autres élevaient des barricades du côté de Via Canevari (direction Nord) puis y mettant le feu. Les pompiers sont intervenus au bout de 20 minutes (le risque d'extension de l'incendie des voitures à la station de service était grand), nous étions survolés en permanence par un gros hélicoptère des carabinieri. Au plus fort de la casse, 100 personnes se trouvaient sur la place dont pas mal d'observateurs et de journalistes qui ont été parfois violentés par les cagoulés vêtus de noir. Ces mêmes groupes (5-6 de 6-7 personnes, faites le calcul) avaient la faculté de disparaitre dans la montée des rues du côté de Corso Monte Grappa et d'autres réapparaissaient subitement entrainant d'autres personnes masqués mais en civil (tenue de ville, je devrais dire) avec elles. Au bout de trente minutes je décidais de faire demi-tour après avoir rencontré des camarades sur place, qui comme moi, observaient ce qui se passaient en essayant de comprendre. A deux cents mètres de la place (côté gare de Brignole), des centaines de flics armés jusqu'aux dents patientaient et observaient la scène de destructions massives. Pas plus que ça, l'hélicoptère était toujours présent et les petits groupes cagoulés vêtus de noirs se sont évaporés au même rythme que les tambours, comme ça comme par enchantement... (j'ai pas tout compris !!!). De retour au carrefour de Corso Torino et Via Tolemaide, j'aperçus le cortège des Tutte Bianche s'approchant. En situation de repli, je me glissais dans les rues parallèles où le cortège déborda rapidement dès l'entrée en contact au carrefour, le contact des Tutte Bianche avec la police fut violent et rapide, les débordements dans les rues parallèles amenèrent les manifestants à bloquer la Via GT Invrea avec des poubelles depuis la place Alimonda. L'assaut de la police fut très violent : les cars de flics nous chargèrent à plusieurs reprises pour permettre l'évacuation des flics pris en tenaille par les manifestants des deux côtés. Il y a eu quelques blessés légers mais ça aurait pu être pire, les ambulances n'ont pas cessé de passer sur cet axe pendant toute l'après midi. Les lacymos ont fini par gazer tout le quartier jusqu'au repli des Tutte Bianche, puis la police a avancé et dans la rue parallèle où je me trouvais ils n'ont pu progressé, bien au contraire, nous avons pu remettre d'aplomb le matériel de protection des Tutte Bianche et ils sont redescendus sur l'avenue, enfonçant assez rapidement la ligne de protection des flics jusqu'au carrefour de la Via GT Inrea et le Coso Torino à quelques centaines de mètres de la zone rouge. La police nous arrosa copieusement de gaz mais les manifestants n'arrêtaient pas de reculer et de retourner "au front" ne lachant pas un mètre. Les jeunes déssoudaient les bordures de trottoirs pour les briser ensuite et les laner sur la police, les conteneurs de verrre servianet de "munitions" contre l'avancée des flics. En fin d'après midi, nous nous sommes pas rendu compte assez rapidement que les Tutte Bianche s'étaient mis en repli reculant de plusieurs de centaines de mètres sur la Via Tolemaide jusqu'au carrefour de la Via Montevideo. Nous nous retrouvions pris en tenaille par la police et toujours arrosés à chaque minute qui passaient par les lacrymos. Le repli se fit brutalement par un mouvement de masse qui laissa quelques personnes isolés sur la place Alimanda face à une arrivée massive de flics protégés par des véhicules légers et blindés. Nous avons fui vers la Piazza Tommasseo et c'est à ce moment-là que le drame est arrivé, la police était présente de façon massive sur la Piazza Alimanda et n'a pas hésité à abattre Carlo alors qu'elle était toute puissante. Il s'agit bien d'un assassinat (aux dernières infos le policier-assassin aurait 20 ans), Carlo en avait 23... La police a pratiqué le tir tendu pendant près de 20 minutes et c'est de peu que j'ai échappé à une grenade en plein visage, tout le monde n'a pas eu la même chance, hélas. La charge fut très lourde, la tenaille s'est refermée sur nous sur la Piazza Tommaseo, les flics arrivaient en rangs serrés depuis le Corso Buenos Aires également. Nous avons fui dans un triste bordel sur les pentes du parc, les lacrymos tombaient des arbres... Pas mal de personnes sont restées bloquées sur la place en raison du gaz et de la charge des flics. Nous avons contournés la zone de répression pour nous réfugier au centre de convergence, harassés par tant de violence et de haine de la part de police... C'est le soir que nous avons eu confirmation de la mort de Carlo et une vive colère s'est fait ressentir au centre de convergence, certains italiens voulaient repartir en ville où des combats avaient encore lieu à certains points. Le lendemain ne pouvait se satisfaire d'une manifestation "bon enfant", la colère tenaient beaucoup d'entre nous au ventre. Nous avons pu rentrer assez tardivement au campement de Sciorba par bus après que le maire soit intervenu au centre de convergence du GSF, après aussi s'être fait pris à parti : "assassino...." et quelques bouteilles de bierre.
--------------------------------- La journée de samedi, journée de tous les dangers -------------------------------------------- Le cortège s'ébranlait depuis une trntaine de minutes à l'angle du Corso Torino et du Corso G Marconi où au bout (limite zone rouge) une masse assez compacte et impressionnante de flics s'étaient mis en place. Rapidement, un certain nombre de personnes se sont mis en position, harcelant avec bouteilles et cailloux les flics qui ont très rapidement lancé des lacrymos, pendant ce temps-là quelques personnes détruisaient les vitrines proches, incendiant poubelles et tout autre matériel récupéré ici et là. La police avança de plus en plus rapidement, entrant dans le centre de convergence jusqu'à couper le cortège (première coupure), ils ont investis le centre par la mer et l'entrée principale (témoignages de passages à tabac, une jeune femme a été gravement blessée). La police aurait pu rester en position défensive, les 150-200 personnes qui les harcelaient ne seraient pas allées plus loin (trop de forces en face), pourtant les flics se sont avancés au pas de charge, gazant au maximum tout le bord de mer. Nous avons fui pour recoller la fin de manifestation coupée dans les gaz. Au premier carrefour, pensant avoir réussi à échapper au champ de bataille enfumé, une nouvelle vague de flics arrivaient en véhicules par la Via Cecchi et nous ont chargé au pas de course (même avec 20 kilos de matos sur le dos ils courent...), coupant de nouveau la manif qui avait bifurqué plus haut. Nous sommes restés bloqués avec des pacifistes qui avaient ceinturé leur cortège, nous empêchant d'y entrer pour nous protéger. Fin de la journée après avoir rejoint la fin de manif et être remonté à pied jusqu'au campement de Sciorba.
---------------------------- Ce que j'en pense -------------------------------- * Le début d'après midi passé avec les cagoulés vêtus de noir : Ils étaient très peu nombreux (quelques dizaines), agissant avec une "tranquilité déconcertante", amenant à eux d'autres personnes pour casser, ils parlaient essentiellement italien, allemand et français (pour ce que j'ai entendu), étaient violents et SUREMENT PAS anarchistes (à mon sens, cela n'avait rien à voir avec l'anarchisme, il faut le répéter), ils balançaient des tracts et flyers au nom du "TIKB revolutionary communists leage of turkey" et se revendiquent comme marxiste-léniniste. D'autres parlaient aux flics et n'étaient pas habillés en noirs, seulement un foulard devant le visage et repartaient rapidement sur les lieux de la casse pour y participer "sauvagement" car il n'y a pas d'autres mots pour décrire ce que j'y ai vu : pillage d'épicerie en particulier. Même entre eux c'était pas évidemment : ils se sont battus sur une place après avoir bien bu l'alcool pillé dans l'épicerie, ont agressé la presse les filmant masqués. Possible qu'il y ait eu des groupes autonomes anti-K avec eux mais pas pour les mêmes raisons "politiques", utilisant juste le vecteur pour agir sur les symboles capitalistes, pas pour le pillage. La police était au courant des actions de pillages depuis midi et n'est pas intervenu à aucun moment, j'ai vu une délégation avec ce qui doit servir de préfet à Gênes qui évaluait les dégâts à 100 mètres des exactions en cours... Là on peut rire !!! L'hélicoptère survolait sans cesse les "festivités" et quelques centaines de flics auraient pu les neutraliser. Je pense plutôt que ces activistes, que je considère comme fascistes, étaient plutôt à la solde des services de renseignements et de l'état italien (comme tous les états...). Ce n'était pas des jeunes de banlieux, des anarchistes, des "pilleurs" ordinaires, le champ était libre, ils agissaient comme meneurs des troupes, étaient organisés, rapides et se baladaient en toute tranquillité... Assez déconcertant, j'ai trouvé avec quelle sérennité ils brûlaient et détruisaient... Le matin même des anarchistes attaquaient la prison au coktail molotov et là j'y trouve beaucoup plus un symbole politique, pas dans le pillage d'une épicerie ou l'incendie d'une bagnole... Y'a pas eu que des mercedes et des bm incendiées...
* Sur la manif de désobéissance civile : Déjà c'est pas évident de qualifier la violence et la non-violence, est-ce que d'aller au contact avec les flics, comme les Tutte Bianche, c'est de la non-violence ? , je n'en suis pas convaincu. Jusqu'où peut aller la désobéissance civile ? Le contexte social italien est trop souvent occulté lorsque l'on parle du contre-G8 à Gênes : depuis plusieurs mois les centres sociaux sont la cibles de descentes policières, des militants sont interpellés avec un canif dans la poche, passés à tabac, les menaces fascistes contre tous les groupes d'extrême gauche n'ont pas attendu berlusconi au pouvoir, quant aux anarchistes italiens, ils subissent depuis des décennies la violence de l'état italien... L'Italie c'est aussi la misère sociale (tout comme en Espagne, en Grèce...), suffit de passer quelques jours à Naples pour s'en rendre compte, avec des militants qui essayent d'organiser les précaires napolitains dans une ville où plus d'un million de personnes vivent dans la misère, dans la quasi ignorance du reste du monde (de l'europe). Cet après midi passé avec les italiens en parallèle avec le cortège des Tutte Bianche est assez riche ; il s'agissait bien d'un intifada de la base qui en assez de crever la dalle et d'être soumis à un diktat qui affame et fait crever pour finir. On ne peut songer à un seul moment que chacun pouvait manifester dans le calme et encore moins dans le lendemain après l'assassinat de Carlo, à moins d'occulter la réalité de la vie quotidienne de millions de personnes en Italie et ailleurs...
"La première violence est celle de l'état, du capitalisme... Pas celle des pierres et des banques détruites..."
Aux affameurs : "nous resterons debout et déterminés"
Pour nous empêcher d'entrer dans la zone rouge, ils ont utilisé tous les moyens. Pour casser notre mouvement, ils n'ont pas hésité à manipuler et criminaliser... à tuer, emprisonner et blesser. Il faut pas l'oublier.
stéfan ----------------------------------- "Loin du bruit des bottes, le silence des pantoufles"
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révolution dominatrice ou anarchiste ?
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pour la non-domination Wednesday, Jul. 25, 2001 at 12:54 AM |
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> Evidement nous ne sommes pas d'accord sur ce que tu > appelles "le camp de la révolution", pour moi il > s'agit des prolétaires révoltés (y compris avec > leurs contradictions), alors que pour toi les > organisations sociales-démocrates, citoyennes, de la > gauche de la gauche, feraient partie de ce > camp. Toutes les luttes auquelles j'ai participé
Dans une anarchie, les prolétaires ont autant de pouvoir que les autres. Tu ne veux pas que les prolétaires dominent sur les « ennemis », j'espère ? L'égalité sans domination n'est-elle pas souhaitable ?
Les 700 organisations « sociales-démocrates » qui se sont coordonnées dans le GSF ont organisé les manifs sans hiérarchie. Elles ont créé une anarchie réelle et fonctionelle qui a organisé les manifs, nombreuses rencontres, et soutenu les médias indépendants.
Le cyberespace fait partie du monde réel. Une des plus grandes entreprises médiatiques du monde, Time Warner, a été acheté par... un fournisseur de services internet (AOL). C'est un lieu fort des jeux de pouvoir.
Une anarchie qui existe dans les rues et dans un des endroits principaux de pouvoir - le cyberespace - est un mouvement révolutionnaire.
Un réseau non-hiérarchique dont le nombre de participants croît sans cesse est un mouvement révolutionnaire.
Par contre, une anarchie qui ne gagne pas ou qui perd le soutien des masses du peuple qui sont précarisées par le système n'est pas révolutionnaire. Elle est révoltée, mais pas révolutionnaire.
Casser quelques vitrines et piller une épicerie est symbolique.
Délégitimiser les autorités comme la banque mondiale et le fmi est concret.
Faut-il du symbolique ou plutôt du concret ?
Obtenir une annulation pure et simple de la dette des pays les plus pauvres serait un pas concret vers la révolution. Il y aurait plus de chances que les « génocidaires du Rwanda (la gauche française) » soit jugés si les rwandais, les burundais et les congolais étaient libres d'au moins une de leurs menottes euro-nord-américaines.
> L'impérialisme européen, le social-libéralisme à > la française ne sont pas ma tasse de thé.
Entendu. Que tu choisisses ta propre révolution.
Mais que-tu n'affaiblisses pas la nôtre - l'anarchie réelle, organisée de façon non-hiérarchique, efficace et en phase de pleine croîssance.
Sans avoir la même vision, nous pourrions quand-même coopérer pour atteindre nos buts en commun.
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